La CGSLB exige un véritable dialogue social lors de la manifestation nationale

Cette manifestation est aussi la voix du peuple !

Ce matin, des milliers de salariés et de fonctionnaires issus de divers secteurs ont convergé vers Bruxelles avec un message fort : le dialogue social doit être pris au sérieux et l’équilibre doit être rétabli. L’accord de gouvernement comporte des mesures qui affectent profondément la vie des gens.

“Le gouvernement a été élu démocratiquement. C’était la voix du peuple. Mais cette manifestation est aussi la voix du peuple ! Leur voix ne peut être ignorée. La loi sur la norme salariale reste inchangée, la justice fiscale se fait attendre et le dialogue social semble pour l’instant davantage une formalité qu’un pilier de la politique. D’où notre appel à une véritable concertation sur les enjeux cruciaux qui concernent les travailleurs et les demandeurs d’emploi”, déclare Gert Truyens, Président national de la CGSLB.

Ne pas faire semblant : le dialogue social ne peut pas être une simple formalité

Le gouvernement fait référence à plusieurs reprises aux partenaires sociaux dans son accord : pour des avis, des consultations ou pour élaborer certaines mesures. “En soi, c’est un signal positif, mais en y regardant de plus près, on constate que les conclusions sont déjà arrêtées dans de nombreux domaines. Dans ce cas, la concertation n’est plus qu’une obligation de forme et non un véritable dialogue”, poursuit Gert Truyens. “Les travailleurs et leurs représentants doivent être pleinement impliqués. C’est ainsi que l’on garantit un équilibre social.”

La CGSLB souligne qu’elle souhaite assumer ses responsabilités et défendre les accords issus de la concertation sociale, à condition qu’il s’agisse d’un véritable dialogue et non d’une politique imposée.
 

Arrêtons la stratégie du diviser pour mieux régner

Le syndicat rappelle que les travailleurs ne se dressent pas les uns contre les autres, mais se tiennent côte à côte. “Si cette manifestation montre quelque chose, c’est bien que les travailleurs sont solidaires. Secteur privé et secteur public, enseignement et industrie, travailleurs et allocataires sociaux : ils partagent les mêmes préoccupations”, insiste Gert Truyens.

La CGSLB préfère construire des ponts plutôt que de créer des divisions. La politique du diviser pour mieux régner, qui a précédé la formation du gouvernement, a accentué la polarisation, alors que les travailleurs ont justement besoin de stabilité et de dialogue.

“Le dialogue social est la clé de solutions durables. Cela ne signifie pas que chacun obtiendra tout ce qu’il veut, mais bien que tout le monde sera réellement écouté. Sans véritable concertation, il ne peut y avoir d’équilibre social”, ajoute Gert Truyens.
 

Appel au gouvernement : “Rétablissez l’équilibre”

Pour la CGSLB, cette manifestation est un appel au dialogue. “Un modèle de dialogue social fort n’est pas un obstacle à la politique, mais une garantie de réformes largement soutenues et durables”, souligne le président.

"La CGSLB reste engagée en faveur d’une concertation constructive et de solutions équitables, sans mesures imposées ni participation factice. “Le gouvernement a le choix : un véritable dialogue ou une impasse sociale. Il est temps de recommencer à vraiment s’écouter”, conclut Gert Truyens.